A toi

Un jour nos chemins se recroiseront, oui peut être, alors...

      Ce jour là, j'oserai,
      Te dire tout ce que tu n'as pas été,
      Te montrer ce que tes yeux n'ont pas voulu voir

      Ce jour là, j'oserai
      T'expliquer ce qu'est la vie
      Te montrer comment aimer en toute simplicité

      Ce jour là, j'oserai
      Te dire avec mes mots toute la souffrance
      T'emmener écouter les autres, les regarder en silence

      Ce jour là, j'oserai
      Te chuchoter que la vie est au-delà de soi
      Te rappeler les moments heureux mais lointains

      Ce jour là, j'oserai
      Te faire oublier toute ton animosité
      Te faire comprendre que la jalousie ne mène nulle part

      Ce jour là, j'oserai
      Crier de toute mes forces la douleur en moi
      Te dire, tout simplement, que tu n'es plus rien

      Ce jour là, j'oserai
      Ne plus pleurer mais sourire
      Ne plus penser à toi et te dire combien je t'ai aimé...

Un jour nos chemins se recroiseront, oui sûrement, dans un de mes rêves...

A toi... ma sœur
*

Comments

[Nat et Pouchkine]

Bouh ! c'est triste. Une soeur ça peut être si important...
Ma soeur, c'est mon double.

[Gaïa]

Face à un même évènement (si dur soit-il) deux personnes vont réagir différemment : ne pas confondre les faits et les ressentis.
En disant ça je ne cherche ni à excuser ni à juger qui que ce soit. (Je vais juste me permettre de te rappeler un peu "Salomé" parce que je pense que tu es trop en souffrance pour te le rappeler toute seule. Arrête-moi si je me plante!)
Il y a des choses, des comportements chez l'autre qui nous plongent dans des souffrances terribles. Mais cette souffrance-là c'est la notre. Oui à la base il y a le même évènement, et vous l'avez vécu chacune de votre coté, comme vous pouviez, avec votre lot de manques, injustice, abandon. En fonction de votre âge, de votre vécu, etc... Puis le temps passe et chacune construit sa carapace de survie. Les "outils" pour construire cette carapace ne sont pas les mêmes chez elle que chez toi mais on est toujours dans l'illusion que cet autre qui a vécu la même chose et qui est lié à nous par les liens du sang, va réagir de la même manière que nous... Mais c'est faux et c'est logique. Ce qui est terrible c'est que ces carapaces se construisent dans la solitude et le silence : donc pas de communication, donc comment serait-il possible que l'autre arrive à "deviner" mon ressenti et mes besoins et vice et versa?
C'est très dur, ça génère encore plus de souffrance (et d'attentes et de manques...) et on en finit pas. D'autant plus dur que cette souffrance indicible, on aurait aimé qu'elle nous unisse et au lieu de ça, elle nous sépare!
Je ne connais pas la solution, bien sûr. Mais je crois que pour l'instant, il faudrait que tu essaies de rester à ton bout de la relation (pour "sauver tes meubles"). Dire Ok, moi j'en suis là, ce qui est important pour moi c'est ça, c'est ma ligne de conduite, je vais la suivre et basta... Ce qui est chez l'autre, je ne le comprends pas, ce que je reçois de ce comportement-là me détruit, donc je vais essayer de ne pas le prendre parce que ça lui appartient, ça ne m'appartient pas!
Le manque de mère est commun aux 4 enfants mais les comportements qu'il a engendré sont propres à chacun.
Bon, voila je me rends compte en l'écrivant que c'est un thème que je connais bien : scoop! ;)

[Libérienne]

>> Gaïa
Peut être...
Mais tu sais, on a eu la même souffrance, celle d'avoir du vivre loin de notre mère à un moment de notre vie. On a eu, chacun de nous quatre, notre part de souffrance, alors cela ne justifie pas la manière dont elle réagit aujourd'hui.
J'ai toujours été là quand elle avait des soucis, jusqu'à les vivre et même que j'ai aussi absorbé ses souffrances !
Oui peut-être... peut-être qu'un jour... ou pas...

[Gaïa]

... Qu'un autre jour elle pourra elle aussi te dire la sienne de souffrance... Et peut-être qu'alors ta colère tombera...un peu... Peut-être, ou peut-être pas... :)